En Israël, on vient de découvrir à Césarée, dans une épave, une bague en or ornée d'une pierre gravée présentant la figure d'un berger portant un jeune bélier sur les épaules. Les archéologue et la presse du monde entier se sont empressés pour l'interpréter comme le "Bon Pasteur", c'est-à-dire le Christ.
Effectivement, certaines statuettes conservées dans des musées, certaines images des catacombes de Rome notamment, montrent un berger portant sur ses épaules un agneau, ou plutôt un bélier. Elles sont interprétées comme le "Bon Pasteur" .
Pourtant, l'image présentée ici, interprétée, encore une fois, comme le "Bon Pasteur", devrait poser question aux archéologues. Elle représente, de toute évidence, Hermès, ou son équivalent romain Mercure. Dans des images à peu près équivalente, on voit aussi la lyre. Les attributs de ce dieu sont, effectivement, le bélier ou le bouc porté sur les épaules, la lyre, la bourse, le coq, etc.
Se pose un problème de vêtement: pourquoi les paléochrétiens auraient-il représenté le Christ habillé en romain ou en grec ? Les plus anciennes évocations le voient comme portant une tunique et, de toute façon, un long vêtement descendant jusqu'aux pieds. Il porte la barbe qui symbolise la sagesse, l'humilité chrétienne, etc.
Se pose aussi un problème "zoologique": le Bon Pasteur de l'Evangile porte un agneau ou une brebis...
Pas un bélier ou un bouc... qui ont des cornes... Et qui sont symboles d'impudicité dans le christianisme...
Vraiment, il faudrait arrêter de prendre Hermès pour le Bon Pasteur de l'Evangile.
Dominique Joly